AOVIVAORHE MADAGASCAR

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J'ACCUSE !!! (2)

J’ACCUSE !!!  (2)

A MADAGASCAR IL N’Y A QUE DEUX PROBLEMES : L’INTREPIDITE DES DIRIGEANTS ET LA FROUSSE DU PEUPLE MALGACHE.

 

Cette intrépidité des dirigeants n’est que factice, car elle est soutenue par l’argent versé par des étrangers qui veulent défendre leurs intérêts à Madagascar. Ces étrangers, peu importe leur origine et leur nationalité, cherchent une certaine assurance en se réfugiant derrière des nationaux pour légitimer leurs activités au Pays. Des notables, des hommes d’affaires, des intellectuels ou de hauts cadres malgaches sont facilement fascinés par de l’argent, car la plupart des élites malgaches ont des origines modestes ; il y a très peu de malgaches vraiment millionnaires ; on pouvait les compter sur les dix doigts des deux mains, il y a quelques années. La fortune de certains vient surtout des trafics en tout genre, de la corruption, des détournements de fonds ; il s’agit de fortunes mal acquises et qui leur profitent bien  et à leurs familles ; ce qui contribue à creuser de plus en plus les écarts entre une poignée de malgaches et la majorité de la population.

On peut dire que le pouvoir a enrichi ceux qui sont arrivés à la tête de l’Etat ; et ceux qui étaient déjà riches, n’ont cherché qu’à s’enrichir davantage ; il y en a très peu qui ont quitté le pouvoir en étant pauvres. La fortune permet de rester au pouvoir, mais ne permet pas de s’y maintenir indéfiniment.

L’intrépidité des dirigeants vient de leur pugnacité à défendre leurs propres intérêts, qui ne sont pas toujours justifiés ; car la fortune est mal acquise, il faut s’y accrocher avec opiniâtreté, car la situation peut basculer à tout moment. Ceux qui leur ont donné l’argent peuvent retirer aussi leur confiance pour faire confiance à d’autres.

Cette intrépidité peut venir de l’appui de l’Armée ou la mise en place de milices spéciales. Par nature, tout malgache porte en lui une certaine frousse (fahakanosana) ; mais quand on lui donne de l’argent ou qu’on lui promet l’appui de l’Armée et autres milices, il se croit l’homme le plus fort et le plus puissant du monde, intouchable, pouvant faire tout ce qu’il veut, car avec l’argent qui n’est pas le sien (vola adala tompo), il peut se payer tout et tout le monde : Ministres et Administrations, cadres ou manœuvres ; fonctionnaires ou militaires…

Si vous lui montrez un peu de résistance, il essaiera de réagir avec plus de force que nécessaire ; si vous persistez, il commencera à trembler et à prendre conscience de sa fragilité ; la peur est la mère de toute sagesse. Tôt ou tard, malgré le niveau de certitude et d’intrépidité auquel tout dirigeant est arrivé, tout  malgache finira par avoir peur ; c’est ancré dans chaque malgache ; tous les étrangers savent cela, c’est la raison pour laquelle ils agissent sur les futurs dirigeants d’abord, lesquels, à leur tour, par leur manque de lucidité, va agir sur la population (vazaha mainty) ensuite.

La peur est ancrée dans chaque malgache de façon épidermique qu’elle devienne de la frousse (malagasy kanosa) presque révérencielle ; le malgache est docile, manipulable, pacifique et hospitalier (malemy loha ; tsy manana hazon-damosina) ; tout n’est pas négatif.

Certains de nos ancêtres ont brillé par leur résistance qu’ils ont payée  de leur vie : Menalamba, Sadiavaha, VVS, MDRM, … Très peu de nous ont hérité d’une telle bravoure et d’une telle intrépidité justifiée. Notre seul héroïsme, depuis quelques temps, c’est de nous faire manipuler par certains politiciens, grassement payés par des étrangers, et appuyés par une fraction de l’Armée, pour renverser un régime qui ne leur est pas favorable, afin de mettre un autre qui leur est plus docile.

Nous ne serons jamais maîtres chez nous ; nous ne sommes que des marionnettes des étrangers qui veulent profiter de nous et de notre Pays ; ils aident à accéder au pouvoir des gens qui n’ont pas trop de capacité d’analyses économique, politique, stratégique et diplomatique… Il s’agit de nouveaux dirigeants facilement aveuglés par l’argent et le pouvoir, sans capacité à voir plus loin que le bout de leur nez ou leur nombril. Ces générations de dirigeants seront obligées de faire appel à des conseillers de leurs bailleurs de fonds, pour rester dans leur ligne et leur diktat ; ils font semblant d’équiper l’Armée, dont ils se doutent bien qu’ils ne servent à rien et dont ils peuvent se passer. Un seul avion de chasse étranger, bien armé et faisant beaucoup de bruit suffit à terrasser toute notre Armée. Nos avions et nos hélicoptères ne pourront même pas décoller avant la frappe d’un seul avion de chasse étranger. KHADAFI ou la Turquie sont trop loin pour nous défendre ; la France voudra-t-elle mollement lever le doigt ? Cela dépendra d’où viendra l’attaque.

Notre pays peut devenir un champ de bataille où nous pourrons nous entretuer nous-mêmes ; personne ne peut s’en émouvoir ; cela pourrait arranger certains pays étrangers qui regarderont et applaudiront comme des spectateurs attendant leur nouveau champion. Ils viendront même nous équiper pour en arriver là ; nous serons alors intrépides, alors que nous sommes froussards par nature. C’est le problème des Malgaches. On peut nous manipuler ; on peut nous monter les uns contre les autres, moyennant un  peu d’argent et d’armes ; et nous le ferons, car noua aurons une certaine sensation de puissance ; alors qu’on nous demande d’éliminer nos compatriotes de les opprimer, de les écraser.

Chaque Malgache peut devenir intrépide, comme les dirigeants payés grassement par les étrangers ; on peut nous acheter, et nous sommes prêts à vendre nos amis, nos parents, nos compatriotes.

Notre pays a besoin d’un CHEF SUPREME qu’on ne peut pas acheter, ni payer ; l’argent ne doit plus être l’aune qui mesurera notre intrépidité et notre hardiesse. L’argent ne doit plus être la seule et unique condition de tout : pourquoi acheter une candidature à 250 millions de francs ou à 50 000 euros ? Pour acheter qui ? Pour  payer quoi ? Celui qui ne l’a pas va se faire acheter par ceux qui ont de l’argent. Nous entrons dans le cercle vicieux de l’argent et du pouvoir : l’argent amène au pouvoir et le pouvoir amène l’argent. Si telle est la règle, notre pays restera toujours le dernier de tous les Pays ; et notre Peuple le plus pauvre de tous les Peuples. A qui cela peut-il profiter ?

Le CHEF SUPREME doit être intrépide en raison d’une investiture populaire et non grâce à l’argent des autres que les générations à venir mettront du temps à rembourser et à payer d’une manière ou d’une autre.

Le CHEF SUPREME doit penser en priorité au Peuple et aux générations à venir ; il doit faire abstraction de ses intérêts propres et immédiats.

Le CHEF SUPREME peut et doit accéder au pouvoir même sans argent ; le Pays a besoin de ses compétences, de ses capacités d’analyse et des défis qu’il se propose de relever.

Les défis sont clairs et simples : autosuffisance alimentaire, lutte contre la corruption, sécurité, éducation, épargne, santé, mieux vivre ensemble, travail pour tous, bien-être collectif, ouverture internationale…

 

Que tous ceux qui souhaitent accéder à la MAGISTRATURE SUPREME présentent leurs défis.

Quant à moi, je m’engage à relever chacun de ces défis dans l’ordre ou le désordre et à temps ou à contretemps.

 

 

JACQUES RABEMAHARO (HO FILOHA/ FOR PRESIDENT / VERS LA PRESIDENTIELLE)

 



20/07/2011
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