AOVIVAORHE MADAGASCAR

AOVIVAORHE MADAGASCAR

PAS D'ENTERREMENT PRECIPITE

 

 

UNE MORT POLITIQUE NE PEUT VENIR QUE DU PEUPLE

COMME LA LEGITIMITE DU POUVOIR NE VIENT QUE DU PEUPLE

LE RESTE N'EST QUE SPECULATION, ILLUSION...

UN PUTSCHISTE PEUT RETARDER LES ECHEANCES MAIS NE PEUT PAS TUER

POLITIQUEMENT SON ADVERSAIRE ELU DEMOCRATIQUEMENT ; LE CONTRAIRE NE PEUT QUE SE RETOURNER CONTRE LUI ! C'EST LUI QUI DOIT ATTENDRE ET SOLLICITER LE PEUPLE ; PAS L'INVERSE !

ON EST EN DEMOCRATIE ! SINON LA DEMOCRATIE EST MORTE A MADAGASCAR ; ALORS ON PEUT PROCEDER A SON ENTERREMENT !!

 

> AFRIQUE


vendredi 17 juin 2011

Madagascar : Ravalomanana refuse une mort politique

L’ancien président malgache Marc Ravalomanana semble ne plus supporter l’exil auquel il a été contraint depuis son renversement en mars 2009. Il s’ennuie en Afrique du Sud et l’envie de rentrer au pays est forte en lui. Après une première tentative avortée en février dernier, l’ex-président envisage à nouveau de fouler le sol de la Grande Ile.

Mais une chose est de vouloir rentrer et une autre est de pouvoir effectivement le faire surtout quand on est déclaré persona non grata. N’empêche, l’ancien chef d’Etat semble n’en avoir cure et est prêt à défier l’autorité. En février dernier, on se rappelle qu’il ne s’est pas du tout découragé malgré les mises en garde. C’est seulement le refus de la compagnie de l’embarquer, sur injonction des autorités de la transition, qui avait compromis son retour risqué.

Quatre mois plus tard, il est toujours persona non grata et sa détermination n’a pas varié d’un iota. Idem par rapport à l’attitude des autorités d’Antanarivo qui ne veulent pas le sentir malgré la recommandation de l’organisation sous-régionale, la SADC qui veut son retour sans condition au pays. Officiellement, il n’est pas le bienvenu. Son tombeur et président de la Haute autorité de la transition, Andry Rajoelina alias TGV, le préfère en Afrique du Sud qu’à Madagascar.

L’armée aussi est du même avis et n’a pas hésité à mettre en garde son ancien chef suprême contre les risques qu’il court en rentrant, fût-ce sur recommandation de la SADC. Les rancunes des autorités en place sont toujours tenaces contre l’ex-n°1 malgache. Pour compliquer sa situation, la justice avait prononcé des condamnations contre lui à l’issue d’un procès par contumace. En plus, il lui est refusé le bénéfice d’une quelconque amnistie qui, pour son grand malheur, doit être accordée par son meilleur ennemi, TGV.

Et pour ne rien arranger de surcroît, Marc Ravalomanana envisage de rentrer au moment où son tombeur s’apprête à se présenter à l’élection présidentielle dont il est l’hyper favori. Bien qu’il dise vouloir rentrer pour faire la paix, son successeur entend autre chose : une ruse pour compromettre son projet de conquête du pouvoir par les urnes. Alors, qu’est-ce qui peut bien pousser l’ancien président à vouloir se jeter dans la gueule du loup ?

En tant qu’homme politique, Marc Ravalomanana sait qu’il risque la mort sur ce plan s’il reste longtemps à l’extérieur. Il ne lui sera pas aisé de diriger le parti de loin. Le contact physique avec ses militants et sympathisants est indispensable. Sans son chef à côté, le parti peut mourir ou lui échapper avec son remplacement par un autre homme de sa galaxie.

Sans risque de se tromper, on peut affirmer que c’est pour ne pas mourir politiquement que l’ancien chef d’Etat de la Grande Ile tient, coûte que coûte, à rentrer tout en sachant qu’il sera cueilli à son arrivée par les forces de l’ordre et conduit directement en prison. Mais il sait aussi que s’il attend un feu vert des autorités de la transition pour fouler le sol de son pays, cela risque de ne jamais arriver. On n’imagine pas TGV donnant un tel OK tout de suite. Si jamais il devait le faire, ce serait après s’être fait élire légitimement. A ce moment-là, son ennemi juré aura raté l’échéance de la présidentielle et devra ronger son frein pendant au moins 5 ans.

Or, il faut se dire que Marc Ravalomanana ne rentre pas pour être opposant mais bien, comme il ne cesse de le répéter, reprendre son pouvoir qu’il avait remis à un directoire militaire. Et pour cela il est prêt à prendre tous les risques. Et, visiblement, s’il n’est pas empêché comme la dernière fois, il débarquera sur la Grande île quitte à se faire cueillir à sa descente d’avion. Pour lui, mieux vaut être en prison dans son pays que d’être libre en exil.

Séni DABO



17/06/2011
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