AOVIVAORHE MADAGASCAR

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S.OS. BOURSIERS DE L'ETAT MALGACHE EN FRAANCE

S.O.S BOURSIERS DE L’ETAT MALGACHE EN FRANCE

 

Nous ne voulons pas une exploitation politique de ce problème, car il s’agit d’avantage d’un problème humanitaire et d’urgence. En tant que tel, il faut trouver rapidement une solution. C’est pour cela que nous en appelons à tous ceux qui sont concernés par la gestion de ces bourses pour qu’ils prennent des solutions dans les délais les meilleurs. Ces étudiants sont désespérés devant le mutisme terrifiant de l’Ambassade et du Consulat de Madagascar en France ; ils ne savent plus à qui s’adresser.

 Il s’agit d’une affaire courante qu’un Ministre, même démissionnaire, peut régler au lieu de s’occuper de son sort personnel en préparant son nouveau point de chute doré à la fin de son mandat ; alors que nos jeunes dont des responsables politiques ont contribué à envoyer à l’extérieur suivant les procédures habituelles, que je n’oserai même pas évoquer ici, croupissent dans la misère noire, surtout l’hiver approchant ; et il est souvent rude dans cette hémisphère. Dieu merci, il y a un petit sursis de quelques semaines cette année. Mais demain ou après-demain l’hiver sera là.

Dans certains journaux, on a évoqué les étudiants malgaches boursiers au Maroc dont le paiement des bourses était systématiquement en retard ; j’espère qu’on y a trouvé une solution. On a parlé également des travailleurs malgaches expatriés au Liban dont les conditions de travail étaient scandaleuses et déplorables ; je crois que le Ministère concerné et le Gouvernement dans l’ensemble y ont  trouvé une solution.

Ces étudiants sont conscients de tous les problèmes quotidiens auxquels sont obligés de faire face le Gouvernement : bourses intérieures, indemnités des Enseignants Chercheurs, Enseignants FRAM. Mais tout le monde sait les gaspillages et les mauvaises gestions dont font l’objet les Finances publiques, que nous essayons de taire ici, comme promis, pour ne pas en faire une question politique, et respecter la moindre dignité qui reste à ces étudiants, qui méritent notre respect et notre considération.

On sait que certaines catégories de personnes ne supportent pas qu’il y ait le minimum de retard dans le versement de leurs traitements. On a vu que même si l’ensemble des traitements était détourné, le responsable du « Groupe » avait la capacité de trouver une autre solution en moins de 48 heures.

Mais nos étudiants boursiers extérieurs n’ont pas de représentant, ni d’interlocuteur. Ils sont sans voix, c’est pour cela que nous relayons leurs appels, sans en faire un problème politique, bien même que nous puissions l’exploiter dans ce sens ; mais nous préférons rester dignes et essayons de transmettre de manière objective leur appel.

 

Plusieurs questions se posent en effet devant l’absence de ressources :

Comment se loger et se nourrir ?

Comment acheter les moindres fournitures scolaires ?

Comment se procurer des fournitures personnelles avec l’hiver qui frappe à la porte ?

Comment faire face aux frais de timbre pour la carte de séjour ?...

 

Ils ne sont pas tous logés à la même enseigne ; certains « zanak’i dada » (fils de leurs pères) n’ont pas ce souci ; ce n’est pas une raison pour dire qu’ils sont tous dans ce cas, même si les parents se privent de tout pour leur envoyer un petit subside.

On fait état d’étudiants (es) qui tournent mal dans les journaux français : la prostitution… Alors que certains d’entre eux sont boursiers ; mais leurs besoins étant ; nous ne disons pas que nos étudiants seront obligés d’aller jusques là ; mais si leurs bourses ne sont pas versées, ils finiront dans la rue.

Quelle performance pouvons-nous attendre de jeunes qui vont en cours le ventre creux ?  « Ventre creux n’a pas d’oreille ! ».

 

Pour la dignité, le respect et la moindre considération de nos jeunes boursiers en France, et peut-être ailleurs, je demande solennellement à l’Ambassade et au Consulat de Madagascar en France de bien vouloir écouter la demande de ces étudiants et de la transmettre à qui de droit, dans les délais les meilleurs, et pourquoi pas dans les 48 heures, car certains de nos services sont capables de réactivité.

 

Faute de réponse et de prise en considération de ces demandes au cours de la semaine prochaine, nous ne saurons ne pas promettre une action de grande envergure, sans chantage aucun, car il s’agit d’une question humanitaire d’urgence !

 

RABEMAHARO JACQUES (HO FILOHA « VOIX DES SANS VOIX »)



12/11/2011
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