AOVIVAORHE MADAGASCAR

AOVIVAORHE MADAGASCAR

TANTANO HALAKY MANDEHA I MADAGASIKARA

TANTANO HALAKY MANDEHA I MADAGASIKARA

(PAS A PAS ET MAIN DANS LA MAIN AVEC LES MALGACHES)

 

 

MADAGASCAR...

 

 

 

...RENOUVEAU

 

Il manque un homme fort, un homme de consensus, un homme intelligent, désintéressé, soucieux de l'unité nationale, de l'intérêt national ; un homme exemplaire, de bon sens, un battant, un gagnant ; un homme nouveau, au sang neuf, un homme qui puisse insuffler un nouvel esprit au pays (ainga vaovao / rivo-baovao) ; un homme qui aurait un projet clair, un programme qui tiendrait la route et qu'on pourrait appliquer immédiatement.

 

 

OBJECTIFS

 

Insuffler aux Malgaches l'intérêt des affaires de leur pays, réveiller le patriotisme qui dort en eux ; leur dire qu'une autre alternative est possible, quelque chose de neuf ; qu'il n'est jamais tard pour bien faire : aujourd'hui ou demain. Que les rivalités ne mènent nulle part, et que chacun doit taire ses petites ambitions afin de travailler ensemble à redresser le pays.

Mettre en place une vraie démocratie ; jeter les bases d'une stabilité politique, économique, et finir d'être la risée du monde entier. Gagner la confiance des partenaires extérieurs : organismes internationaux, bailleurs de fonds…

Gagner la confiance des Malgaches et les inviter à reconstruire, à relever le pays (THMM : TANTANO HALAKY MANDEHA I MADAGASIKARA), dans les meilleurs délais : redonner à l'agriculture, à la pêche, aux richesses du sous-sol, au pétrole, à l'artisanat, aux moyennes et petites industries… la place qui leur revient.

Mettre en place un programme d'éducation crédible, productif et tourné vers le progrès, l'avenir, le développement du pays et vers l'extérieur ; favoriser les Universités, les Grandes Ecoles et toutes les spécialisations (Bourses intérieures et extérieures, sur une base plus démocratique et sur les compétences…).

 

 

STOP A L'EXPLOITATION. HALTE-LA ! (AOK'IZAY !!!)

 

50 ans de discours sur la « politique du ventre », et les Malgaches ont toujours faim ; on frôle la famine tous les ans ; « acta non verba », disait-on déjà il y a 50 ans, il est plus que temps de passer à l'acte.

Stop au discours stérile !!!

Si les Malgaches ne mangent pas à leur faim, il y a plusieurs raisons à cela : les catastrophes naturelles (cyclones et inondations périodiques…), mais aussi l'insuffisance des étendues cultivées, alors que la population augmente. On faisait grief à l'exportation du « riz de luxe » dont Madagascar était l'un des producteurs, mais ses ventes procuraient des devises permettant d'acheter d'autres choses utiles au pays ; en contrepartie, les malgaches mangeaient du riz importé d'Asie.

Dans leur pays producteur de riz, les Malgaches ont toujours vécu dans le rationnement, avec des queues invraisemblables dès 5 heures du matin et jusqu'en milieu d'après-midi parfois, pour avoir les quelques kilos de riz importé d'Asie de leur consommation quotidienne, suivant le nombre de personnes dans les foyers ; et on recommençait le lendemain. Ceux qui savent utiliser le système de la débrouille (système D, ou « marché noir »), s'en tirent mieux ! Les greniers à riz (Lac Alaotra et Marovoay…) n'arrivent plus à couvrir les besoins, faute de barrage ou d'aménagement des fleuves (dragage pour lutter contre l'ensablement) ; les bonnes terres sont emportées par les inondations successives et remplacées par du sable.

 

 

QUELS REMEDES ?

 

Contre les catastrophes naturelles, on ne peut rien :  « Le fait dépasse le Lord » .

 

 

Mais les surfaces cultivées peuvent être augmentées, grâce à la mécanisation, à l'utilisation d'outils plus performants : vulgarisation des charrues à la place des « angady », des tracteurs, et de grands outils, comme les caterpillars, les bulldozers… Défricher certaines surfaces cultivables. Mais les semences doivent être suffisantes (Banques des semences), ou multiplier les semis avant transfert, repiquage. Apprendre aux gens à faire de la culture de qualité et à manger de la qualité. Les greniers à riz (Alaotra, Ihosy, Marovoay…) doivent faire l'objet d'entretien, de réaménagement permanent et de suivi annuel : surveillance du niveau de l'eau, de la qualité des terres ; il est regrettable que des études faites par le passé par des spécialistes nationaux et étrangers aient été sans suite !

 

 

LA VRAIE REVOLUTION.

 

En 1975, on criait :  « Madagascar ne sera plus jamais à genoux » ; 35 ans après, les Malgaches ont toujours le nez dans la boue, à quatre pattes pour pouvoir manger (comme les cochons : « Mitrongy vao homana ») ; tel un peuple qui a perdu toute dignité.

 

La raison en est que tous ceux qui arrivent au pouvoir ne cherchent qu'à s'enrichir sur le dos du peuple, en exploitant toutes les ressources possibles à leur seul profit : agricoles, industrielles, naturelles…Ils laissent la population au bord de la route, alors qu'ils disent que « tout le monde peut monter dans le taxi-brousse », quitte à surcharger.

Toutes les initiatives de la plupart des gens se font dans les secteurs informels : colportages, ventes aux étals au bord des routes, porte-à-porte, menus boulots, petits artisanats, gargotes et surtout système de la débrouille (Système D ou « ady gasy », au lieu de « vitagasy », synonyme de « bricolage », contrairement à tout ce qui est  «  importé »).

La révolution qui réussit à ceux qui sont au pouvoir, est fatale au peuple. C'est de la poudre aux yeux, du fard ; simple prétexte pour tenir les gens le bec dans l'eau, pendant qu'on profite du pouvoir et de toutes les bonnes opportunités.

 

Il faudrait inviter le peuple au développement, au progrès, au travail stable, durable et non à l'attentisme ; pour cela les dirigeants doivent être eux-mêmes désintéressés, transparents, moteurs du développement...

 

 

 

...QUE FAIRE ET COMMENT ?

 

Développer ses affaires, tout en montrant l'exemple aux gens de se lancer dans des entreprises : l'entreprise est la base de tout développement.

L'entreprise suppose la prise de risque, nécessite l'engagement de fonds empruntés qu'il faut rembourser plus tard. Montrer l'exemple par la réussite de son entreprise, sans mettre la main sur tout ce qui peut marcher ou faire concurrence à ce qui existe. Certes la concurrence assure le progrès pour toute entreprise, l'innovation ; par contre, le monopole tue à plus ou moins long terme toute entreprise et toute initiative.

 

 

LA GRANDE TARE : L'INCAPACITE DES MALACHES A EXPLOITER ET A METTRE EN VALEUR LEURS TERRES.

 

Manque d'outils, manque d'équipement, manque d'instruction pour évaluer les besoins en terme de quantité, pour une durée donnée. On est dans la société de « l'à peu près » : qu'on ait 2, 3 ou 10 enfants, les parcelles familiales sont sacrées et n'évoluent jamais (attachement au « Tanindrazana », patrimoine de ses ancêtres) ; on ne cherche pas à défricher plus loin, alors que les étendues cultivables ne manquent pas : « Des terres sans hommes et des hommes sans

terres ». Des terres, il y en a, mais c'est l'initiative qui manque et souvent c'est la tradition qui bloque, qui freine : on ne voit pas plus loin que le bout de son champ.

 

 

Il reste donc beaucoup de terres incultes, alors qu'on frôle la famine tous les ans : on oublie toujours la rigueur de l'hiver passé (les Malgaches auraient la mémoire courte sur tous les points de vue). Certaines terres peuvent appartenir à des propriétaires (ou à l'Etat) qui les laissent expressément incultes, au lieu de les mettre en fermage (laisser pourrir plutôt que d'en faire profiter autrui, comme les « Horirika d'Ambohimanambola »). C'est dire qu'aussi bien que dans l'élevage, tout ce que fait le Malgache a toujours une valeur « contemplative », et rarement économique.

 

 

URGENCES

 

Il est urgent que les Malgaches réapprennent à s'entraider (Mandomaka, Valin-tanana, Saraka an-tsaha, tamby…), retrouvent les réflexes et les habitudes traditionnels qui ne sont pas toujours négatifs.

Devant le déficit d'outillages collectifs, les gens devraient être plus solidaires. L'outillage collectif est nécessaire, mais sous condition d'une discipline collective : entretien collectif, surveillance collective, et responsabilité collective. Et surtout savoir faire taire l'individualisme : un bien collectif nécessite la responsabilisation de chacun.

Apprendre aux Malgaches à faire des évaluations basiques des besoins familiaux, individuels et pourquoi pas collectifs.

 

 

LES PRIX DE L'INSTABILITE

 

Fuite des investisseurs étrangers ; suspension des aides internationales à un moment où on en a besoin ; pertes sèches concernant les zones franches au moment où la plupart des pays « émergent » ; risques de guerre civile ; débats politiques stériles sur une nouvelle structure administrative (fédéralisme ou non…).

Madagascar et les Malgaches n'ont jamais réussi à canaliser la soif de pouvoir de certains. Ils arrivent au pouvoir, apparemment avec de bonnes intentions, de projets personnels ambitieux, mais sans réel projet politique et social. Très vite, ils ne pensent qu'à s'enrichir et à leur réussite personnelle. Ils deviennent milliardaires à force d'exploiter tout ce qu'il y a de mieux dans le pays ; quant au peuple, il est réduit à la misère et à la mendicité. Il y a des aides internationales, mais servent-elles vraiment à ce à quoi elles sont destinées ? Font-elles l'objet d'évaluation et de suivi ou sont-elles utilisées à la libre discrétion des dirigeants ?

Avec l'instabilité, le pays ne présente plus de sécurité pour les investisseurs et l'exploitation des zones franches ; c'est la fuite des capitaux et le risque de suppression de plusieurs emplois. Le pays est déjà pauvre et on le paupérise et le fragilise un peu plus.

Avec l'instabilité politique, la sécurité intérieure n'est plus assurée : atteinte à la sécurité des personnes et de leurs biens, multiplication des violences, des exactions, vols de zébus… Chacun fait ce qu'il veut : on récolte là où on n'a pas semé (fanjakan'i Baroa).

Les gens perdent la notion du travail, le respect d'autrui et de ses biens, l'entraide ; on pense à l'argent facile et à l'acquisition malhonnête de biens ; c'est la loi du plus

 

fort. On décourage toute initiative de culture, d'élevage, tout esprit d'entreprise, car on ne profitera jamais de tout ce qu'on a entrepris avec beaucoup d'effort et de sacrifice. On se suspecte entre voisins. Ce sont les quatre piliers de la philosophie qui s'écroulent : entraide, don mutuel, respect mutuel et amitié (fifanampiana, fifanomezana, fifanajana ary fihavanana). Le pays perd son âme, il devient pauvre spirituellement et culturellement ; les gens perdent de leur dignité, car ils n'ont plus ni bien, ni de quoi subsister, aucune rentrée de revenu sûre, et aucun avenir.

La mondialisation et la globalisation se feront sans eux, alors que le pays est censé bénéficier d'atouts humains, physiques et environnementaux pour profiter de la manne de la division internationale du travail.

C'est tout un pays qui est pénalisé par la soif de pouvoir d'une personne entourée et soutenue par une poignée d'opportunistes et de complices. On accède à la magistrature suprême sans aucun projet, sans aucune réflexion de fond. On prend le pouvoir un jour avec beaucoup de rêve et d'illusion ; le lendemain c'est le début du cauchemar pour tout un peuple.

Madagascar a-t-il perdu ses hommes et femmes de valeur (Olomanga) ? Quel mauvais sort s'est abattu sur le pays ? Le peuple Malgache est-il un peuple condamné à la pauvreté à tout jamais ? Ou plutôt est-il victime de la guerre des chefs, des assoiffés de pouvoir et surtout des incompétences et des conflits d'intérêt de ceux qui tiennent les rênes du pouvoir ?

 

 

PLUSIEURS QUESTIONS EN SUSPENS :

 

QUE PEUVENT FAIRE LES MALGACHES POUR SORTIR DE CETTE CRISE ET DE CETTE SPIRALE D'INSTABILITE ?

 

QUE PEUVENT FAIRE LES INSTANCES INTERNATIONALES DEVANT UNE TELLE SITUATION ?

 

QUE PEUT FAIRE LA FRANCE ?

 

QUE PEUVENT FAIRE LES ETATS-UNIS ?

 

DOIT-ON TOUJOURS ATTENDRE LA SOLUTION DE L'EXTERIEUR ?

 

QUE PEUT FAIRE CHAQUE MALGACHE ?

 

ET MOI QUE PUIS-JE FAIRE A MON NIVEAU POUR MON PAYS ?

 

C'est bien beau de se poser des questions ; c'est bien beau de récriminer et d'attendre des aides de l'extérieur.

 

Ni la France, ni les Etats-Unis, ni l'Union Africaine, ni l'O.N.U. ne peuvent apporter de solutions durables et crédibles si chaque Malgache n'est pas conscient de la nécessité de vivre dans un pays stable. C'est toute une mentalité qui doit changer, évoluer. L'instruction ne suffit pas ; chaque Malgache doit avoir une éducation

 

 

politique, civique ; chaque Malgache doit apprendre à anticiper et à prévoir son avenir et se demander de quoi demain sera fait et travailler en fonction.

 

Mais ceux qui se prétendent aptes à diriger ce pays doivent penser en priorité au peuple Malgache, à son avenir, à lui apprendre les bienfaits de la démocratie. Les dirigeants doivent abandonner leurs ambitions personnelles et leurs désirs de s'enrichir, en profitant du pouvoir. Ils sont au pouvoir pour guider le peuple (mitantana : THMM) vers le chemin du progrès, vers le développement humain et économique ; ils doivent penser avant tout au bien-être d'ensemble de tout un pays.

Surtout chaque Malgache doit apprendre à penser à son avenir, à l'avenir du pays.

 

Insuffler aux Malgaches l'esprit d'anticipation et la conscience de l'avenir serait le premier devoir de celui qui veut accéder à la magistrature suprême ; sinon il se trompe de cible et devrait s'abstenir de briguer cette noble charge.

 

Initier l'entreprise de « CONSERVERIE » : prévoir l'avenir c'est se lancer dans les conserves. Savoir conserver la viande, car Madagascar compte autant de zébus que d'habitants ; pourtant les Malgaches mangent rarement de la viande par manque de savoir-faire en matière de conserve et l'absence d'électricité pour s'équiper en réfrigérateurs.

Il en est de même pour les conserves de fruits et de légumes ; à Madagascar, on ne mange de fruits que pendant la saison de production ; on attend la saison suivante pour pouvoir en remanger. Halte à cet « attentisme » qui est caractéristique chez tout Malgache. Le problème du riz a été déjà évoqué, alors qu'il serait facile d'avoir des silos de stockage pour une autonomie et une autosuffisance ; or les surfaces cultivées ne permettent pas toujours d'en stocker pour l'année ; ce qui est produit est consommé immédiatement ou vendu pour  se procurer un peu d'argent et se payer de petits « extras ».

 

Madagascar est riche en cultures industrielles : café, vanille, girofle… mais à qui profitent-elles vraiment ?

On peut évoquer des richesses du sous-sol également : minerais, pétrole, pierres précieuses… la question de savoir à qui elles profitent, se pose de même.

La zone économique maritime de Madagascar est assez étendue et riche, mais le pays dispose-t-il de suffisamment d'équipements pour l'exploiter : bateaux de pêche, chalutiers… Apparemment des pays étrangers semblent profiter de cette richesse,  avec quelle contrepartie ? Au profit de qui ?

La transparence et la bonne gouvernance sont nécessaires au redressement.

 

 

LIBERTE D'EXPRESSION

 

Education, instruction, transparence, gouvernance et démocratie supposent que tout un chacun puisse s'exprimer. La presse doit bénéficier d'une  liberté d'expression : presse écrite, parlée, en réseau…  « la libre expression est la base de toute démocratie ».

 

 

 

MON PROJET !!!

 

Créer l'évènement, se mettre en avant et se rendre disponible, lancer un nouveau parti, lancer de nouvelles idées, de nouvelles initiatives : AV   ANCER PAS A PAS ET MAIN DANS LA MAIN AVEC LES MALGACHES (TANTANO HALAKY MANDEHA I MADAGASIKARA=THMM). Et se mettre immédiatement au travail, d'arrache-pied, pour redresser économiquement et politiquement le pays.

Rechercher l'unité nationale : halte au « chacun pour soi » ! Combattre les velléités de fédéralisme.

Vers une maturité politique de chaque Malgache : éveiller, tendre la main, relever, avancer « pas à pas », rassurer, encourager et pousser vers l'autonomie, à plus ou moins long terme (« TANTANO HALAKY MANDEHA I MADAGASIKARA » : apprendre aux Malgaches à marcher et avancer « pas à pas », main dans la main jusqu'à une certaine autonomie=2P3M).

Apprendre aux Malgaches à penser au « lendemain », à leur avenir, sur le plan alimentaire d'abord, sur les plans économique et politique ensuite.

Redonner un nouveau souffle au pays, apporter du sang neuf, des hommes et des femmes nouveaux, capables de prendre des responsabilités, compétents, désintéressés, patriotes, motivés par l'avenir du pays.

Agir « autrement » ; proclamer qu'une ère nouvelle est arrivée !

 

 

 

 

M. Jacques Denis RABEMAHARO

 

Professeur d'Economie et Gestion

Docteur en Droit (Spécialité Etudes Internationales et Européennes)

DESS-Administration des Entreprises

Tri-admissible à l'Agrégation d'Economie et de Gestion

Diplômé de Commerce International

 

                        jacques.rabe@laposte.net



04/11/2011
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