AOVIVAORHE MADAGASCAR

Il ne reste plus que 5 jours avant la date butoir (17 mars 2010) donnée par les

Organisations Internationales pour appliquer les sanctions contre Madagascar ou plutôt ses

dirigeants. Je préfère dire plutôt Madagascar ou les Malgaches, car les tenants du pouvoir et même

les opposants n'ont rien à cirer des sanctions internationales : ils continueront à rouler sur l'or, et les

biens de certains sont déjà bien à l'abri dans des comptes à l'extérieur, dans la mesure où les

menaces planent depuis un mois ; à moins d'être vraiment idiots !

Le GIC et sa clique sont un peu complices : il ne peut y avoir de sanction efficace que par

surprise ; après, tout le monde, même les pires des voleurs ne peuvent avoir que les mains propres

(BIANCO ou BANCO !).

Le plus surprenant c'est l'autisme vers lequel cherchent à se réfugier les tenants du

pouvoir. Ils n'ont rien entendu, rien vu : quelqu'un a-t-il entendu parler de sanctions ? La vie

continue comme si de rien n'était ; on va mettre en place un Gouvernement d'ouverture pour

montrer sa bonne volonté, alors que le monde entier attend un Gouvernement d'Union Nationale. Y

a-t-il une différence ? De toute façon pour s'unir, il faut s'ouvrir ! Puis on va faire des élections

Législatives là où on attend des élections Présidentielles. Quelle importance, pourvu qu'il y ait des

élections. On ne peut pas faire de reproche à ceux qui organisent des élections démocratiques ; c'est

le moyen qui compte et non la fin ; il faut des élections pour que le peuple se prononce ; on va en

organiser une ; c'est la forme qui compte et non le fond.

L'autisme est une maladie qui peut atteindre certaines personnes ; la sourde oreille est un

acte volontaire consistant à ne rien entendre ni écouter de tout ce que dit son entourage. On agit

comme on veut, sans tenir compte des critiques ; on tient à ses idées comme seules vérités. Le

bulldozer doit avancer même s'il risque d'écraser du monde ; tous ceux qui veulent s'exprimer

doivent être bâillonnés ; il en est de même pour tous ceux qui n'ont pas la même idée que soi.

Peut-on mener longtemps un pays de cette façon, sans le mener vers un gouffre ?

D'ailleurs, ce n'est plus un gouffre mais une descente aux enfers, car après les sanctions comment va

survivre le pays économiquement et diplomatiquement ? Madagascar sera coupé du monde et les

Malgaches seront réduits à l'indigence de par la défense des dirigeants de leurs propres intérêts et

non de l'Intérêt Supérieur de la Nation qu'ils clament à qui veut les entendre ; sans savoir du tout à

quoi correspond exactement cet Intérêt Supérieur de la Nation.

PETERS dit dans sa théorie que « tout le monde finira par atteindre ses propres

incompétences » ; il évoque successivement le cas d'un apprenti mécanicien qui était très bon

mécanicien mais qui était finalement devenu mauvais contremaître par son amour pour la

mécanique, alors que le client souhaite une voiture prête au moment où il la voulait... par ailleurs il

cite le cas d'un bon soldat qui a gravi tous les échelons ; mais une fois général, il commençait à

déprimer et à noyer ses ennuis dans l'alcool...

Mais certaines personnes auxquelles nous pensons avaient-elles déjà les compétences de base, au

départ ? Ou sont-elles montées dans la hiérarchie par entêtement ? Nous ne sommes pas là pour

juger, mais pour alerter d'une situation d'urgence.

L'autisme ou la sourde oreille ne convient pas dans les circonstances qui prévalent :

tenants du pouvoir ou opposants n'ont plus que 5 jours pour se remettre autour de la table de

négociation ; ce n'est plus la faute à Andry ou à Marc et encore moins à Didier ou Albert. Le Pays

n'appartient à aucun d'eux ; il est de leur devoir de réussir, sinon il doivent disparaître de la scène à

tout jamais ; ils sont la honte de notre Pays !

Les incompétences ou l'entêtement n'est pas plus de mise dans un pays où on n'a jamais

cessé de former des cadres supérieurs, tant civils que militaires, voire religieux... Il n'y a pas que les

seuls cadres supérieurs qui peuvent relever ce pays. C'est chaque Malgache en son âme et

conscience qui doit avoir un sursaut de patriotisme et dire : « Arrêtons les dégâts ! Changeons tout

de suite de mentalité ! Battons-nous au risque de notre vie ! ».

J'entends se lever déjà au loin quelques cris patriotiques :

« AOVIVAORHE ! VAMATATA ! VAVAMA ! VAMAMA !

RV/RSI/RJ !!!! NDAO E » (homme nouveau ! Peuple souverain...Allons-y !)

Il est plus que temps de les entendre !!! Car on ne pourra pas bâillonner longtemps tout un

peuple. « Le fusil est l'arme des faibles ! Le patriotisme est l'arme des braves ! »

PROFESSEUR RABEMAHARO Jacques (TOULOUSE)