AOVIVAORHE MADAGASCAR

AOVIVAORHE MADAGASCAR

UN NOUVEAU PRESIDENT ELU A MADAGASCAR POUR POUR LES VOEUX 2013

Lettre ouverte à SEM Andry Nirina RAJOELINA, Chef de l'Etat,

 

Président de la Haute Autorité de Transition

 

 

 

Monsieur le Président,

 

A l'aube de cette nouvelle année, je vous présente mes meilleurs vœux de bonheur en famille, de santé pour vous-même, et de courage pour mener à bien la Transition dont vous avez la charge.

 

Du courage et de l'audace, vous en avez. En effet, au cours de ces 1.000 jours de Transition, vous avez pu accomplir, sans trop de heurts, des actions qui ont permis de faire avancer les choses.

 

Je pense naturellement à l'élaboration de la Constitution de la Quatrième République que j'ai eu l'honneur de co-rédiger et qui a été adoptée dans la sérénité et le calme par plus des trois quarts de nos compatriotes. Je pense aussi à ce dialogue interminable, mais finalement consensuel, qui a donné la Feuille de route et la nomination d'un Fanjakana d'Union nationale. Je pense enfin à la mise en place sereine des institutions de la Transition (CT, CST), même si beaucoup reste à faire comme par exemple la mise en place d'une éventuelle nouvelle CENI. Mais chacun sait qu'une liste électorale parfaite n'existe dans aucun pays du monde (élection plus que litigieuse de George W. Bush aux USA en 2000, électeurs fantômes en Europe méditerranéenne, fraudes massives supposées en Russie en 2011…)

 

Mais aujourd'hui, je pense qu'en plus d'être courageux et audacieux, il vous faut être déterminé pour finaliser la Feuille de route, et ainsi capitaliser sur votre récent succès diplomatique en Europe en annonçant rapidement une date précise pour les élections générales !

 

Car, de ce scrutin, découlera toute la « normalisation » institutionnelle, c'est-à-dire le retour à l'ordre constitutionnel, la reconnaissance internationale et le redémarrage de notre économie.

 

Les personnes de bonne volonté vous soutiendront !

 

Quand je parle des personnes de bonne volonté, je ne parle naturellement pas de ceux qui, devenus très riches ces derniers mois, n'ont aucun intérêt à ce que la situation s'améliore. Ceux-là, vous le savez, se retourneront un jour contre vous… comme ils l'ont déjà fait sans état d'âme et cyniquement pour ce qui concerne vos prédécesseurs !

 

Monsieur le Président, 2012 doit être, pour notre Pays, une année constructive de rassemblement et surtout l'année du réarmement moral pour notre Pays !

 

Au plan international, 2012 sera une année où l'Union européenne continuera d'affronter sa crise existentielle (économique, financière, sociale, culturelle, religieuse… !). Elle sera aussi celle d'importants rendez-vous électoraux dans la plupart des grandes nations : Etats-Unis, Russie, Chine, France... Et l'attention de nos principaux bailleurs sera captée (si elle ne l'est déjà !) par d'autres sujets que celui de l'avenir de notre Pays qui vit, depuis plus de 1.000 jours, une crise que plus personne ne comprend.

 

Aujourd'hui, c'est donc à nous Malagasy, de prendre en main notre Destin !

 

Voilà pourquoi, Monsieur le Président, il vous faut parachever au plus vite votre mission. Il vous faut apaiser le climat politique dans notre Pays et plus encore relancer notre économie nationale et agir pour le bien-être social de nos Compatriotes.

 

Monsieur le Président, dites-nous vite où nous allons, quand et comment nous y allons !

 

Un dernier mot, si vous le permettez : rassemblez !

 

Lors de vos déplacements en Province, et ainsi que vous l'avez déclaré lors de votre entrevue avec la Communauté Malagasy en Europe en décembre dernier, vous êtes très attaché à l'unité nationale et au rassemblement de tous nos Compatriotes autour de la Nation. C'est en effet la seule issue pour une fin pacifique et rapide de la Transition. C'est aussi, pour l'avenir, un gage de crédibilité si vous souhaitez vous présenter au suffrage de nos Compatriotes lors des prochaines échéances électorales.

 

Monsieur le Président, le courage, la détermination et l'esprit de rassemblement sont les trois valeurs qui fondent notre Civilisation Malagasy. Vous devez incarner ces valeurs avec force et vigueur pour mettre fin à cette crise qui n'a que trop durée !

 

Et, de grâce, affranchissez-vous de celles et ceux qui, depuis de longs mois, vous empêchent de donner votre vraie mesure. Soyez le Ray AmandReny qui agit pour le bien de nos 22 millions de Compatriotes, pour le rayonnement de notre Pays et pour la grandeur des Valeurs séculaires de notre Nation !

 

Monsieur le Président, sachez que personne ne vous en voudra de remettre les choses en ordre. C'est laisser les choses en l'état qui pourrait être préjudiciable à notre Nation, à sa stabilité et à la cohésion sociale… avec toutes les conséquences (par nature imprévisibles) que cela comporte.

 

En vous souhaitant courage, force et détermination devant les défis qui nous attendent tous, je vous renouvelle sincèrement, Monsieur le Président, mes meilleurs vœux pour l'année 2012 qui, je pense, doit être celle du rassemblement le plus large de toutes les composantes de la Nation malagasy autour du seul vrai combat à mener, celui du développement économique, du progrès social et de l'Unité nationale !

 

 

 

Patrick RAJOELINA

 

Président du mouvement civique FANORENANA « Refondation »

 

Membre du Comité consultatif constitutionnel

 

 

 

 

Course contre la montre !

 

Andry Rajoelina. Le compte à rebours a commencé pour l'actuel président de la HAT s'il se porte candidat tel tous les indices l'indiquent.

« Un Président élu sera à cette place à la même période de l'année prochaine », a fait savoir Andry Rajoelina avant-hier. Une manière de dire et il l'a redit que 2012 sera l'année des élections. Le scrutin devant se tenir « durant la saison sèche de l'année, entre le 30 avril et le 30 novembre », le second tour de l'élection présidentielle se déroulera le 29 novembre 2012 au plus tard.

Premier tour. En tout cas, le second tour « a lieu 30 jours au plus tard après la proclamation officielle par la Cour Electorale Spéciale des résultats du premier tour ». Par expérience, il faut entre 3 à 4 semaines pour avoir les résultats complets provisoires. Le premier tour pourrait alors être organisé fin septembre 2012.

7 mois. Compte tenu de tous ces délais, Andry Rajoelina ne restera plus que 7 mois et demi au pouvoir s'il entend participer à la course à la magistrature suprême. La Constitution de la Quatrième République et la Feuille de route disposent effectivement qu'il est tenu de démissionner de ses fonctions 60 jours avant la date du scrutin, s'il décide de se porter candidat. En somme, il devra rendre les clés des Palais d'Ambohitsorohitra et d'Iavoloha fin juillet 2012. Soit un mois après la sortie du décret portant convocation des électeurs qui doit être pris en conseil de gouvernement « 90 jours au moins avant la date du scrutin ».

Candidat. Tout porte à croire que Andry Rajoelina sera effectivement candidat, comme il l'a laissé implicitement entendre en déclarant qu'il ne demandera pas à ses partisans de se livrer à des « hala-bato » ou fraudes électorales. Une véritable course contre la montre pour l'actuel président de la HAT qui devra concrétiser tous ses « paris » (installation d'éolienne, achat d'avion pour Air Mad, hôpitaux, Antsonjombe, terrains synthétiques, trano mora, cités universitaires…) en l'espace de 7 mois.

Campagne. En tout état de cause, les « zava-bita » ne pourront plus faire l'objet d'inauguration officielle pendant toute la durée de la campagne électorale qui commence 30 jours avant la date du premier tour. Contre 15 jours pour le second tour qui s'avère plus que probable si l'on se table sur la force ou la faiblesse (c'est selon) des candidats déclarés et potentiels.  

 

 

 

 

 

 

 

VISION 

         Le Doyen du corps diplomatique Benalicherif Abdelaziz a sans doute été plus diplomatique. Mais il a été aussi ferme et aussi franc que le Président du Congrès de la transition dans son discours de vœux. D'un jour à l'autre, ils ont eu tous les deux en commun des mots simples et percutants chargés de bon sens. La présentation de vœux au palais d'Iavoloha est un rite annuel bien rodé qui permet, au-delà des souhaits traditionnels, à ceux qui prennent la parole de donner une vision de la situation et surtout de transmettre des messages forts au Président de la Haute Autorité de l'Etat pour qu'il puisse agir efficacement.  

 

Les points

sur les « i »

 

         Il a été très clair à cette présentation des vœux du corps diplomatique que la communauté internationale ne soutient que l'application à la lettre de la Feuille de route de la Sadc. Elle n'est pas favorable aux  alternatives qui se présentent comme « des tentatives et des propositions sans lendemain » voire  des tergiversations qui ne font que faire perdre un temps précieux  au processus de retour à l'ordre constitutionnel. La  Feuille de route est « la seule formule parmi tant d'autres qui a induit une dynamique encourageante du dialogue entre les protagonistes et qui a pu déboucher sur des résultats concrets» a déclaré le Doyen. Une chose est sûre, le palais d'Iavoloha a eu droit hier à un pertinent discours de vérité qui a remis les pendules à l'heure et les points sur les « i ». Le Doyen a rappelé que « l'amélioration de l'efficacité du processus de sortie de crise se présente comme une tâche collective prioritaire et une responsabilité partagée de toutes les mouvances, de tous les partis et de toutes les sensibilités…» Le Doyen du corps diplomatique se serait-il aperçu à travers l'ambiance de la veille au palais d'Iavoloha que les acteurs de la Feuille de route ne sont pas sur la même longueur d'onde ? On y a bien réfuté à travers le chahut et le vacarme ce qui est écrit dans la Feuille de route. Quoi qu'il en soit, le corps diplomatique est sans ambiguïté sur sa position. « L'application de l'ensemble des dispositions de la Feuille de route est vitale tant il est vrai que ce qui a été réalisé jusqu'ici est nécessaire mais il reste insuffisant pour que Madagascar puisse réintégrer le concert des nations et bénéficier d'une reconnaissance nette et franche de la part de ses partenaires internationaux. Les atermoiements, les faux-fuyants et les revirements doivent être bannis, si l'on veut que le processus actuel soit mené à bon port» a affirmé le Doyen du corps diplomatique devant les chefs d'institution de la transition.

 



12/01/2012
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