AOVIVAORHE MADAGASCAR

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TAXI-BROUSSE 2

 

LE TAXI-BROUSSE

LA ROUTE ET

LA CROISEE DES CHEMINS


APRES LE REVE LE CAUCHEMAR !


Apparemment le chauffeur et l'aide-chauffeur ont écouté les conseils du troisième homme, et ont réussi à remonter la quatrième roue dans de bonnes conditions. Une certaine autonomie a été laissée au chauffeur pour continuer sa route, la route.

Pourtant le chauffeur ne semblait pas trop connaître la destination, ni la direction à prendre ; l'aide-chauffeur pas davantage.

Vint un homme d'église (saint homme ou pas ; voir « Message aux Eglises de Madagascar », du même auteur, dans Tribune de Madagascar), qui semblait connaître la destination à prendre, en tant qu'indicateur de chemins : SAINT-VALENTIN ; je ne sais pas de quel saint il s'agit, à part la fête des amoureux ; pour simplifier parlons d'AMBOHIPITIAVANA, qui n'est pas sans évoquer « AMBOHIPIHAVANANA », tant recherché, dans le désir d'Union Nationale ; comme toute route, quoique étroite, Saint-Valentin est à double sens !

Le chauffeur fit confiance à cet homme d'église, et reprit sa route sans aucune appréhension jusqu'au moment où un carrefour indique deux directions possibles : les deux semblent amener à Saint-Valentin. L'état de la route semble meilleur vers la première direction ; en revanche la route sera très longue, avec plusieurs contournements, plusieurs virages ; il est difficile d'évaluer le temps pour arriver à Saint-Valentin ; ce sera très long, et peut-être qu'on n'arrivera jamais ! C'est le style de route interminable, tel un labyrinthe, sans autres obstacles majeurs ; mais il faut avancer, sans impératif de temps

L'état de la deuxième route est très mauvais de prime abord, chaoteux ; elle est plus courte, car c'est un raccourci. Ceux qui l'ont déjà pratiquée disent qu'on passe dans un premier temps dans une espèce de marécage, avec du sable plus ou moins mouvant, mais pas très dangereux (style Fort BOYARD) ; il suffit de ne pas s'enliser. Ensuite on arrive sur une portion sèche, mais immédiatement, on doit affronter un virage très dur à négocier, avec la dimension d'un taxi-brousse : virage très étroit, avec un ravin à gauche et un talus escarpé à droite. Le pire c'est que un peu plus loin, il y a une côte quasiment à la verticale, qu'on ne peut escalader qu'avec un remonte-pente ou une chaîne de traction en forme de poulie, aidée du moteur puissant du taxi-brousse ; à ce niveau, il n'y a pas de souci, car le moteur peut assurer.

Une fois passée cette côte, Saint-Valentin est juste au sommet (AMBOHIPIHAVANANA) ; le chemin est plus court, mais il faut être courageux et ne pas avoir peur des obstacles.


MORALITE DE CETTE HISTOIRE (CAUCHEMAR)


Madagascar finira par être autonome et reprendra sa route. Des gens d'Eglise seront là pour lui indiquer le chemin à prendre ; mais les bons conseillers ne sont pas les bons payeurs.

Madagascar aura le choix entre deux orientations :

  • soit une première orientation, apparemment plus facile, mais longue, sinueuse et dont on ne pourra jamais évaluer le temps nécessaire pour arriver ; ce serait la solution de la facilité, mais pas nécessairement de l'efficacité ;

  • soit la deuxième orientation, plus courte, mais plus difficile ; Madagascar, les Malgaches y arriveront avec courage, hardiesse, bravoure, des connaissances, des compétences, de l'habileté et de bons équipements ; et même des équipements très lourds avec l'aide extérieure, et de ceux qui souhaitent l'indépendance totale et rapide de Madagascar, pour arriver au sommet de Saint-Valentin ; sommet du bien-être, du bonheur dans l'Union Nationale, tel qu'il est préconisé par la pyramide de MASLOW (Les nouveaux défis pour Madagascar ; projet à venir) ;

  • Certains de mes éminents collègues parlent de la troisième voie* ; je n'y vois pas d'inconvénient ; mais à mon avis, cette troisième voie ne peut passer que par le ciel ou arriver par la mer ; mais ceci n'est qu'une parabole, une image ! (ils me comprendront)





Mais l'homme d'Eglise, en bon Pasteur aurait dû prévenir que le « chemin du paradis est un chemin très étroit... » ; c'est ce qui aurait fait dire à un autre pasteur très terre à terre : pourquoi chercher la difficulté et le bonheur là-haut, alors qu'on peut le trouver ici-bas ? « RAVAO NO FIAINANA ETO AN-TANY » ; mais au fond, il voulait dire la même chose : pour escalader ce sommet escarpé, il faut beaucoup de détachement. Sous l'air d'une blague, combien de Malgaches sont prêts au détachement, et quel dirigeant peut dire vraiment qu'il est désintéressé ?



*La troisième voie (Patrick RAJOELINA)



Professeur Jacques RABEMAHARO (Toulouse)



19/11/2010
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