AOVIVAORHE MADAGASCAR

AOVIVAORHE MADAGASCAR

MADAGASCAR PAYS DE CONTRASTE

MADAGASCAR PAYS DE CONTRASTE :

SURVIE AU MILIEU DE L’ABONDANCE

INSECURITE DANS LE CONFORT

BRADERIE ET GASPILLAGE (GASY-PILLAGE)

 

1 – SURVIE DANS L’ABONDANCE

En parcourant une partie de Madagascar, en l’occurrence de la capitale vers le sud, on constate que la majorité des Malgaches vivent dans une économie de survie : Ils vivent au jour le jour sans savoir de quoi demain sera fait.

Les habitations sont vétustes et insalubres dans la plupart des cas : absence d’eau courante et d’évacuation d’eaux usées qui stagnent tout autour des maisons pullulant d’insectes et de moustiques qui pourraient véhiculer des maladies de toutes sortes ; sans parler de la présence des rats qui fouinent dans les ordures ménagères.

Dans les quartiers, les rues sont jonchées de petits commerçants proposant des marchandises et des denrées  à même le sol ramassant les poussières renvoyés par les passants et les véhicules ; les beignets, les petits gâteaux et les morceaux de poulets sont proposés sur des récipients non couverts et sur lesquels atterrissent à tour de rôle les mouches ; sans parler des étalages des bouchers.

Les foyers ont du mal à satisfaire leurs besoins alimentaires  quotidiens  faute de ressources suffisantes et régulières ;  très peu de ménages arrivent  à joindre les deux bouts.

Les parents font beaucoup de sacrifices pour envoyer leurs enfants à l’école. Les frais scolaires sont très chers dans les écoles privées mais les places sont limitées dans l’enseignement public où les effectifs par classe dépassent souvent le raisonnable.

La misère et la pauvreté sont le lot de 92% des Malgaches ; mais les 8% restant croulent dans l’abondance. La classe dirigeante vit dans une opulence qui dépasse la norme : belles habitations respectant les conditions d’hygiène, des 4x4 rutilantes …

 

2- INSECURITE DANS LE CONFORT

IL ne se passe pas un jour sans qu’on apprenne les attaques de villages, de maisons,  de personnes et de leurs biens. Les forces de l’ordre semblent impuissantes devant ces exactions soit par manque de moyen, soit par manque d’organisation et de prévision … Parfois, on les soupçonne d’être derrière certains méfaits, soit comme fournisseurs de moyen, soit par inaction, soit tout simplement par crainte.

Il est très difficile de faire des cultures et des élevages dans de telles conditions car on n’est jamais sûr de récolter soi-même ce qu’on a planté ni d’avoir le fruit et le prix des bêtes qu’on a élevées.

Le sud du pays regorge de bovidés et de céréales. Le vol de bovidés et monnaie courante sans qu’on puisse trouver le remède adéquat : « le coup d’arrêt final » ne fût finalement qu’un coup d’épée dans l’eau car les forces de l’ordre qui se trouvent dans la région de manière permanente ne disposent que des moyens faméliques : les casernes sont très rudimentaires et donnent l’impression d’un camp décimé par une attaque dans un passé lointain ; les clôtures sont éventrées de tout côté et les carcasses des véhicules réformés décorent inutilement les cours donnant l’impression d’une défaite ou d’un abandon.

 

3- BRADERIE ET GASPILLAGE (GASY-PILLAGE)

La partie sud de Madagascar présente un grand potentiel en termes de surface cultivable : des terres sans hommes. Ces terres présentent une grande tentation pour les étrangers disposant de gros moyens qui commencent à s’en accaparer en flattant le goût de l’argent facile des certains dirigeants, tout en soudoyant grassement les responsables locaux.

On déplore l’incapacité de Madagascar à assurer l’autosuffisance alimentaire de ses habitants alors qu’une partie de ses terres pourrait suffire pour nourrir tous les Malgaches. Des personnes commencent à travailler et à mettre en valeur une petite partie de ces terres très productives. Mais le peu qu’ils arrivent à produire ne trouvent pas toujours preneurs  en raison de distance et de défaut de transport car les routes sont en très mauvais état et impraticables en certains endroits.

Par conséquent, ces terres deviennent facilement la proie de gros investisseurs étrangers qui disposent de gros moyens pour les mettre en valeur et assurer les transports ; le plus inquiétant c’est que ces étrangers avec l’aide de gardes et vigiles bien payés et parfois recrutés parmi les forces de l’ordre n’ont aucun scrupule pour exproprier les habitants de certains petits villages installés depuis longtemps.

On peut dire que ses terres sont bradées par des dirigeants successifs véreux au détriment des habitants actuels et des générations à venir ; il s’agit là du pire gaspillage (gasy-pillage) qui pourrait compromettre pour longtemps l’avenir et le développement des Malgaches et de Madagascar.

 

Professeur RABEMAHARO Jacques Denis (en visite dans le Sud de Madagascar)

 



08/08/2014
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