AOVIVAORHE MADAGASCAR

AOVIVAORHE MADAGASCAR

MADAGASCAR DEFIS !

 

MADAGASCAR DEFIS

-MADDEFIS-

 


DEFIS

REPONSES

Alimentation, habillement, santé, hygiène et prévention.

Terres et mer nourricières : agriculture (traditionnelle, industrielle et bio ; la révolution verte), élevage, pêche… culture du coton ;

Eau, médicaments, détergents (savons), approvisionnements

Education, sécurité, protection, assurance, anticipation, environnement, lutte contre la corruption ; développement durable.

Enseignement, épargne, stockages, brigade mixte, caisse de prévoyance pour tous, respect des autres et de leurs biens, respect de la nature, propreté ;

Sécurité du territoire, une justice impartiale

Entreprise, tourisme, culture, loisirs.

Investir ; artisanat, PME-PMI, « CONSERVERIES » à grande échelle ; maîtrise du chaud et du froid ; tout électrique ; NTIC : communications, multimédias, informatique, « call centers » ; zones franches ; commerce équitable

Mieux vivre ensemble ; les 4 piliers de la philosophie malgache.

Savoir vivre en société : s’entraider, souci de l’autre, respect, amitié ; gouvernance, transparence, responsabilité sociale, éthique (best practices)

Bien-être de chacun et de tous  ; le bonheur

Développement humain, progrès ;

Devises : « Dia ho sambatra tokoa ilay Madagasikaranay sy ny Malagasy ! »(Hymne National) : “E sambatra tokoa izahay” !



Ce tableau est inspiré de la pyramide des besoins d’Abraham MASLOW :



Besoins primaires (ou biologiques)

A la base ; on ne peut passer aux besoins de niveau supérieur tant qu’on n’a pas satisfait à ceux du niveau inférieur (« pas à pas ») ; mais tout le monde n’est pas au même niveau de progression ; certains peuvent y accéder plus tôt que les autres ; c’est normal ; veillez à ce qu’il n’y ait pas trop d’écart (« main dans la main ») ; ceux qui sont en avance servent d’exemple aux autres pour montrer qu’on peut avancer et ne pas rester toujours au même niveau ; ceux qui sont en avance montrent aux autres le chemin à suivre, tendent la main, dans la mesure du possible (entraide : « Tantano halaky mandeha ») ; ceux qui sont derrière ne doivent pas ramer à contre sens et ramener les premiers à l’arrière (mpanoha-riana ; tirer les pattes vers le bas) ; il faut toujours y aller de l’avant « Alao hery » : l’union fait la force ; « manao dian-tana, jerena ny aloha, todihana ny aoriana », telle la marche du caméléon : regarder droit devant, tout en jetant un coup d’œil derrière.


Madagascar dispose d’espaces terrestres et maritimes suffisamment larges pour nourrir ses habitants : une superficie plus grande que celle de la France pour 3 fois moins d’habitants. Les équipements et les outillages n’ont aucune commune mesure, bien sûr. Mais est-ce le seul problème ? Car s’équiper et s’outiller est toujours possible ; mais dispose-t-on de suffisamment de personnes formées pour les utiliser ? Il est toujours possible de faire appel à des pêcheurs bretons ou sétois expérimentés ou à d’autres nationalités, avec des bateaux de pêche ou des chalutiers, à la mesure de Madagascar sans vouloir concurrencer ni évincer les petits pêcheurs malgaches ; les aider à moderniser leurs matériels ou les équiper suivant leurs souhaits et leurs besoins.


Les terres malgaches sont de la même composition que celles de la France, au dire des spécialistes, et les pires comme celles du Brésil ; ce dernier parvient à les exploiter et à les mettre en valeur, au mieux. Il faut chercher de nouvelles techniques de mise en valeur, spécifiques aux terres malgaches et qui sont à la portée de nos ingénieurs agronomes ; il faut les aider et les encourager dans leurs recherches et publications ; tenir compte des études déjà faites et classées sans suite faute de moyens ou contraires aux politiques qu’on a voulu mener. Faire confiance à nos agronomes et à nos agriculteurs ; le secret de l’abondance (zina) et du développement agricole de Madagascar est entre leurs mains ; c’est-à-dire préconiser la révolution verte ; laisser les mains libres et donner les moyens de leurs ambitions.


Encourager les cultures industrielles : café, vanille, girofle, canne à sucre, banane, coton… A propos du coton, Madagascar dispose des moyens de son indépendance en matière d’habillement (filature, tissage…), mais on est toujours aveuglé par la mode, plus chère, la « fièvre de l’importé » (majoritairement de Chine) ; alors que Madagascar peut faire mieux et moins cher que la Chine (à l’instar de l’Inde face à la puissance coloniale : survivre par le tissage) ; encourager les « modistes » malgaches (« vitagasy ka tsara »). Les Malgaches ont froid, alors qu’ils ont de quoi




se couvrir :coton, rafia, fibres en tout genre qu’on peut tisser, et qui intéressent les touristes, mais sont dénigrées par les Malgaches.


La santé est un besoin primaire ou prioritaire, car un peuple qui n’est pas en bonne santé ne sera jamais productif, et n’arrivera jamais à s’autosuffire. En matière de santé, il vaut mieux « prévenir que guérir » : respect de l’hygiène et de la propreté élémentaires (vulgarisation du « savon »), vacciner, « nivaquiniser » ou utiliser d’autres « antipaludéens » ; relancer le recours aux plantes médicinales dont Madagascar regorge et aux conseils des « expérimentés » , pas aux arnaqueurs ; reconnaître certaines « pratiques ». Mais ne pas négliger les besoins de soins : dispensaires, postes « croix-rouge », organismes « ONG » (MSF, MDM, PSF « pharmacies sans frontière », Kouki l’Amitié…), protection maternelle et infantile (PMI), maternités, hôpitaux…Encourager les laboratoires pharmaceutiques dans leur recherche et la fabrication de médicaments pas chers et adaptés aux besoins nationaux ; encourager la spécialisation des médecins (bourses), et la formation de médecins généralistes (bourses et aides à l’installation).



Les besoins secondaires (d’assurance, de sécurité, d’éducation, d’épargne, d’anticipation, de stockages et d’approvisionnements…) 


C’est le début de la marche vers le progrès et le développement « humain », objectifs ultimes.


L’insécurité est l’ennemi public numéro un qu’il faut combattre sans relâche en attaquant ses racines (fongorana, maty an-koranana). Elle puise à plusieurs sources : l’envie, la jalousie, les inégalités criantes, la solution de facilité, une certaine « tradition » dévoyée… L’insécurité n’encourage pas les initiatives économiques individuelles : cultures, élevage, artisanat, transports et toute entreprise qui risque de faire sortir quelqu’un du lot. Une personne qui réussit fait des envieux et non des émules ; c’est une mentalité rétrograde, alors que le « bien s’apprend », disait déjà une Souveraine malgache du 19è siècle (« Ny soa fianatsa », la Reine RASOHERINA) ce que tout le monde aime bien rappeler, sans l’appliquer vraiment ; il s’agit là d’une incohérence entre ce qu’on dit et ce qu’on fait. Quelqu’un qui fait de bonnes affaires se crée toujours des ennemis et non des émules : pourquoi lui réussit et pas moi ? Sans prendre conscience des efforts et des sacrifices que l’autre a faits pour réussir ; c’est la solution de facilité ; on confond la chance et le travail : le travail est la clé du succès, et non l’inverse. Le proverbe malgache le dit bien « c’est le travail qui favorise la chance ; et c’est la volonté qui pousse au travail » (« Ny zoto no arahan-jara ; ny sitra-po no enti-manana » ; ou « aide-toi et le ciel t’aidera ! »).


Dans certains villages et certaines villes, il ne faut jamais étaler en public la réalisation de bonnes affaires, au risque de se créer de gros soucis : braquages,



pillages, larcins, vols à la tire, vols en bandes organisées (tampim-baravarana et dahalo) ; dans les campagnes où il n’y a pas de banque, les petites économies familiales épargnées toute une vie parfois, peuvent disparaître en quelques heures, les autres biens avec et vous avez beaucoup de chance si on vous laisse la vie sauve. Même certaines cultures sur pied sont arrachées, juste la veille de la récolte : on récolte là où on n’a pas semé. Tout ce qui est élevage connaît le même sort. Dans de telles conditions comment entreprendre, comment faire progresser la production et l’économie.


Dans un pays où plus de 20 000 personnes composent les forces armées réunies (armées, gendarmes et polices), la priorité devrait être la sécurité intérieure ; sécurité des gens et de leurs biens ; sécurité de toute entreprise individuelle et collective. Les « vols de zébus » qui constituaient un sport national dans certaines régions et des tests pour les jeunes destinés à montrer leur force et leur vaillance avant de fonder un foyer (tribu « BARA »), ont été détournés petit à petit de leur objectif initial et deviennent un fléau économique national. Il est urgent de les « stopper net » (« Aok’izay », « halte-là »), sans aucun délai !


La lutte contre la corruption sous toutes ses formes, constitue une autre urgence : boîte d’allumettes, « tsolotra », « risoriso », contrôles routiers qui n’ont rien à voir avec la vérification des papiers, formalités administratives moyennant quelques « billets » et contreparties…A stopper sans attendre : une nouvelle ère va arriver (rivo-baovao/ ainga vaovao ; miova fenitra).


Apprendre aux Malgaches à penser à demain, à leur avenir, à leur retraite. Pour demain, il faut apprendre à « conserver » et à stocker les denrées, pour avoir de quoi manger toute l’année jusqu’à la prochaine récolte ; il ne faut plus vivre au jour le jour et conjurer la fameuse « période de soudure ». Réaliser des évaluations de besoins individuels, familiaux et collectifs. Pourquoi pas mettre en place une coopérative villageoise avec des silos de stockage, gérés par une ou des personnes connaissant un minimum de comptabilité, et surtout de bon sens ? Pour les petites économies, encourager la mise en place de petites caisses d’épargne et de micro-crédits en profitant des réseaux déjà existants, et les multipliant.


Initier l’élargissement ou la création d’une caisse de prévoyance (petite Sécurité Sociale) pour tous, afin d’aider en cas de maladie et de maternité, dans un premier temps : un peuple malade ne peut pas travailler ; et il faut des bras (des enfants) pour travailler et redresser petit à petit le pays.


La base de tout ce qui vient d’être dit (sécurité, épargne, stockage, assurance, corruption…) est l’éducation ; le manque d’instruction est la source de tout abus (ady amin’ny habadoana : lutte contre l’analphabétisation ou le manque d’instruction). Lire, écrire et calculer sont les savoirs de base, auxquels il faut ajouter l’instruction civique : on est le citoyen d’un pays ; on a des droits et des devoirs vis-à-vis de ce pays. Apprendre à tout Malgache l’art de communiquer, par tous les moyens (oral, écrit, numérique et par les « Nouvelles Technologies de



l’Information et de la Communication », NTIC…). L’instruction civique est une ouverture vers l’éducation politique, économique et diplomatique, car on vit sur une île. D’où la nécessité d’apprendre les langues (celles prévues par la Constitution et d’autres).


Le vrai Malgache est « pacifique et hospitalier », par nature (s’il n’est pas dévoyé) ; il est endurant, mais craintif et un peu peureux (sarotahotra, kanosa), plus par respect et timidité que par faiblesse. Tout jeune Malgache doit apprendre à se surmonter et à se dépasser ; pour cela, on peut initier les arts martiaux, les sports de combat et de self-défense dans les écoles (tolona, ringa, lutte et ju-ju-tsu ou autres arts martiaux dans les dojos : judo , karaté, aïkido…). Non pour être belliqueux, mais pour insuffler un esprit de combatif et de gagnant ; et pour sa propre défense, celle de ses biens et de la collectivité, devant toute sorte d’agression ou d’hostilité ; montrer une certaine bravoure, mais à bon escient et avec sang froid.


Savoir communiquer, savoir se défendre permettront à chaque Malgache de dire ses droits, dans le respect ; de faire face à toute agression sous toutes ses formes (toute dictature), et d’accomplir ses devoirs, en toute loyauté envers la société.


Par ailleurs une justice impartiale assurera à tous les Malgaches le respect de leurs droits et leur rappellera leurs devoirs vis-à-vis des autres et de la société.


Les forces armées, tout en rétablissant la sécurité intérieure dans les délais les meilleurs (sans attendre !), assureront la Sécurité Nationale dans tous les points stratégiques et névralgiques : surveillance des ports, des zones économiques maritimes et exclusives ; ce qui représente 1 500 000 km2, environ. Vigilance contre toute escalade, sous toutes ses formes, qui risque de troubler la santé et la sécurité publiques, l’économie et la politique du pays.


Le premier rôle de l’Armée est la Défense Nationale, la Sécurité intérieure et extérieure ; elle défend la Constitution et les Institutions de la République ; à cet effet, elle est au service du politique et de l’Exécutif ; elle se doit d’être neutre, c’est ainsi qu’elle est au service de la Nation tout entière, de l’intérêt public et non des intérêts d’une minorité ou des intérêts privés.


Madagascar bénéficie d’un environnement naturel exceptionnel, qui a été préservé de toute pollution jusqu’à maintenant. Sa faune et sa flore sont incomparables ; la biodiversité est très riche. Cet environnement constitue de gros atouts pour Madagascar : air pur, eau non polluée, sites protégés… Encourager les initiatives existantes et les élargir (WWF, ANGAP « Gestion du Patrimoine »…). Madagascar et les Malgaches peuvent assurer leur bien-être présent tout en se souciant du bien-être des générations futures, en prenant soin de leur environnement naturel. On peut prévoir, outre les initiatives des organismes cités plus hauts et celles de




l’ONF (gardes forestières), la mise en place d’une brigade verte, pour la surveillance, l’entretien et la mise en valeur des sites.


Au vu des besoins primaires et secondaires, c’est toute une mentalité qui doit changer, évoluer. Chaque Malgache doit être conscient de la nécessité de changer de mentalité (« miova fenitra ; miova fihetsika »). Cette mentalité a été héritée de la tradition, des habitudes bonnes ou mauvaises. Savoir garder ce qui est bien, beau (« Ny soa fianatsa, fitazona »), changer et évoluer autrement (« mahay mivoatra », « ny tarehy ratsy tsy azo ovana, fa ny fanahy ratsy azo ovana », « la laideur ne se soigne pas (sauf chirurgie esthétique), mais les mauvaises habitudes se soignent toujours »).



Les besoins tertiaires sont l’esprit d’entreprise, d’investissement, d’exploration, de culture et de loisirs…


L’entreprise couvre des domaines larges et vastes : artisanat, PME-PMI, grandes entreprises et très grandes entreprises, production de biens et de services, commerce de biens et de services, commerce équitable, services financiers…La priorité de toute entreprise est de réaliser des profits ; son objectif est de satisfaire les besoins de la demande nationale avant de se tourner vers l’exportation. Il est évident que l’importation s’impose pour tout ce qui n’existe pas au pays : matières premières, pièces détachées, petits et gros équipements, outillages…Les résultats de l’exportation permettront en priorité de régler les besoins en importation, afin d’avoir un équilibre de la balance commerciale ; par la même occasion, on veillera à l’équilibre de la balance des paiements, condition d’une indépendance et du développement économique. Il ne faut plus traîner le boulet des dettes. L’avènement de l’autonomie financière figure au même rang que celui de la Sécurité intérieure et extérieure. Il est du devoir de chaque opérateur économique de contribuer à la prospérité du pays ; tous ceux qui veulent œuvrer dans ce sens bénéficieront de l’encouragement et de l’aide, sous toutes ses formes, de l’Administration (subventions, exonérations temporaires d’impôts et d’autres charges sociales…).


Monter une entreprise suppose des investissements ; toute création d’entreprise fera l’objet d’une attention spéciale de l’Administration ; les banques devront faciliter le montage des dossiers et l’obtention des prêts ; suivant la priorité du secteur, toute création d’entreprise et la demande de prêt peuvent être garanties par l’Etat, dans le respect de l’égalité des acteurs et de la concurrence ; il sera mis en place un bureau d’étude et d’aide à la création d’entreprise pour faciliter les démarches et l’obtention des prêts (style « Centre de Formalités des Entreprises », CFE), pour éviter l’impression d’un marathon et le jeu de piste d’un bureau à l’autre.


Le sous-sol malgache regorge de richesses qu’il faut arriver à explorer à bon escient : pétrole, minerais, pierres précieuses et semi-précieuses… L’exploitation




actuelle de toutes ces richesses semble manquer de coordination, de suivi et surtout de réflexion ; devant l’apparente abondance de ces richesses, on ne pense plus à demain, ni à l’autre, pas davantage au pays ; on est dans le « chacun pour soi », esprit devenu endémique à Madagascar. Cet état d’esprit a été plus ou moins initié par un pouvoir précédent (entre 1975-2001, sans le nommer) qui pouvait ainsi profiter largement de ces richesses, tout en laissant les gens en profiter apparemment un peu, mais finalement pas du tout ; car les moyens déployés par le pouvoir en place étaient énormes (hors normes), par rapport à ceux utilisés par les petites gens. Ainsi commençait le trafic de « pierres », de « bois »…le marché noir (« risoriso »), l’enrichissement sur le dos du peuple à partir des richesses qui auraient dû profiter à tout le pays. Certains dirigeants traitaient directement avec des Compagnies étrangères l’exploration des gisements de pétrole et de minerais ; le petit peuple n’y voyait que du feu, car leurs dirigeants pouvaient traiter sur un pied d’égalité avec les « loups » étrangers (il paraît que « l’homme est un loup pour l’homme », aimait à répéter un ancien dirigeant, dans toutes les Instances Internationales) ; il semblait oublier qu’il était « le premier loup » pour le peuple qui avait mis sa confiance en lui. Avec beaucoup de remords, il semblerait que ces dirigeants « repentis », veulent revenir pour redresser le pays. Pensent-ils que le peuple Malgache est toujours naïf, crédule, toujours prêt à leur donner le blanc seing ? Je ne pense pas, pas plus qu’à Andry RAJOELINA (TGV) qui s’est présenté à la porte du pouvoir en montrant pattes blanches, tel le « loup d’un autre conte », avec une fraction « sanguinaire » de l’armée, dite « CAPSAT », juste derrière lui (« Salama, salama é ; kobay an-kelika », sous un air de bienveillance avec un couteau dans le dos).


La gestion des ressources naturelles veillera à respecter le principe du développement durable : « Assurer le bien-être des générations présentes, sans compromettre celui des générations futures ». Ni gaspillage, ni pollution et recours aux énergies renouvelables (solaire, éolienne, géothermique…) ! Laisser en héritage aux générations à venir un espace vital propre, vert et riche en biodiversité.


Le petit paysan malgache peut voir la porte du progrès et du développement s’ouvrir devant lui, en participant au commerce équitable : il vendra ses produits à leur juste valeur ; avec les bénéfices il peut agrandir et développer un peu plus ses affaires ou s’équiper ; des bureaux de conseil au développement peuvent être mis en place dans chaque district s’ils n’existent pas déjà ; il ne faut pas toujours chercher à inventer la roue ; profiter de la structure déjà en place, mais avec un nouvel état d’esprit. Ne pas oublier qu’une ère nouvelle commence !


L’installation des investisseurs étrangers est facilitée, dans le cadre et les conditions des « zones franches » existantes ; elles peuvent rapatrier leurs bénéfices ; mais le réinvestissement d’une partie des bénéfices est vivement encouragé pour le maintien et la création d’emplois. Les entrepreneurs nationaux sont encouragés, au même titre que les étrangers, à réinvestir une partie de leurs bénéfices, en vue de la prospérité du pays et d’une marche en avant vers le progrès « sans retour en arrière » (« Roso toy tsa mipody koa »).



C’est dans ces conditions que chaque Malgache accèdera petit à petit à la culture et aux loisirs. Pour la culture, outre ce qui peut exister au niveau des écoles et des différents établissements d’enseignement, il sera créé des bibliothèques au niveau des municipalités ainsi que des centres de documentation et d’information (CDI). L’utilisation d’Internet peut être vulgarisée, à partir des CDI ou auprès des principales administrations (à accès gratuit, dans la mesure du possible). Les loisirs ne doivent pas être le lot de certains nantis ; tout enfant a droit à des colonies de vacances ou l’accès à des centres aérés, organisés et pris en charge par les municipalités ou les administrations ; et par les comités d’entreprise, pour les enfants des travailleurs ; dans le cadre d’un budget calculé sur un pourcentage de la masse salariale. C’est déjà une forme d’ouverture au progrès et au développement ; et c’est le début d’apprentissage de la vie en société.


Les besoins quaternaires : vivre ensemble, mieux vivre en société. (Développer chaque point de la philosophie malgache : fifanampiana, fifanomezana, fifanajana, fihavanana)


Ces besoins du quatrième niveau correspondent exactement aux quatre piliers de la philosophie malgache ; est-ce à dire que les Malgaches peuvent faire abstraction des 3 niveaux de besoins inférieurs ? Dans l’esprit malgache et de tout un chacun, cela paraît normal, dans la mesure où on n’a pas l’esprit calculateur, rigoureux, pointilleux. L’esprit commun veut qu’ on puisse tout avoir et tout atteindre, et tout de suite : c’est le « ady gasy » (système de la débrouille). Il est vrai que les 3 niveaux de besoins inférieurs peuvent être transcendés par les 4 piliers de la philosophie malgache : entraide, don mutuel, respect mutuel et amitié.


Les besoins primaires, biologiques, peuvent être couverts si le don mutuel et l’entraide sont respectés. Il en est de même pour les besoins secondaires, si les 2 piliers précédents sont assurés également ; et point n’est besoin de se soucier de sa sécurité, de son assurance, de son avenir et de l’environnement, s’il y a le respect mutuel et la solidarité. C’est au niveau des besoins tertiaires que le bât blesse, car le Malgache n’a pas nécessairement l’esprit d’entreprise, d’investissement.Il peut aspirer à la culture et aux loisirs, mais ce sont les moyens et les structures qui manquent. Le plus gros des défis pour tous ceux qui ambitionnent d’accéder à la Magistrature Suprême à Madagascar est la satisfaction des besoins tertiaires : entreprendre, investir, moderniser, ouvrir au monde et à l’universel en initiant la culture et les nouveaux modes de communication (NTIC), et donner à tous le goût et les moyens d’accéder aux loisirs, comme un repos bien mérité après les efforts du travail. Ceci donnera lieu à la création d’entreprises de loisirs.


Si les 3 piliers de la philosophie permettent d’assurer les 3 niveaux de besoins, c’est ensemble, avec le quatrième (amitié = fihavanana) qu’ils peuvent donner de




l’âme à ce quatrième niveau de besoin. En malgache, l’amitié signifie « l’amitié entre tous », pas seulement au niveau du voisinage mais à celui de la nation ; c’est la grande amitié : tout le monde est parent ; ce qui écarte la suspicion, la discrimination, l’envie, la jalousie. L’amitié est la motrice des 3 autres piliers de la philosophie : entraide, don mutuel et respect mutuel. Ces 4 piliers sont censés ancrés dans le cœur et l’esprit de tout Malgache ; mais dans la réalité, on en est vraiment loin. Qu’est-ce qui s’est passé ?


A y réfléchir, les Malgaches n’ont pas perdu « leur spécificité » (les 4 repères), mais la réalisation des 3 premières étapes a connu quelques échecs ; les dirigeants ont-ils voulu aller trop vite, sous la pression de l’opinion publique ou plutôt de la mentalité « rétrograde » ? Pourtant l’objectif à atteindre leur semblait clair chaque fois. Le parallélisme de chaque niveau de besoin à satisfaire avec la République en place est assez flagrante : la première République a fait de sa priorité la satisfaction des besoins biologiques (politique du « ventre ») ; la deuxième République s’est donnée comme objectifs la sécurité, l’éducation… objets des besoins secondaires ; enfin la troisième République, initiée par un grand entrepreneur et gestionnaire, ne pouvait se tourner que vers l’entreprise, l’investissement, la modernisation…


La première République a complètement échoué, car sous son ère et encore aujourd’hui les Malgaches n’arrêtent pas de vivre dans le rationnement. Les surfaces cultivées n’ont que très peu augmenté et certaines études concernant certaines surfaces cultivables ont dû être classées, pour permettre à certains hauts dirigeants d’avoir leurs propres concessions, sur les terres les plus fertiles (latifundias) ; c’était pour leur seul profit et leur orgueil, non pour donner l’exemple au peuple.


La deuxième République a réussi à démocratiser l’enseignement ; en voulant malgachiser les cadres de l’économie, ils ont malgachisé également l’enseignement. Ce qui allait créer un enseignement à deux ou trois vitesses : les enfants du petit peuple apprenaient en malgache ; ceux qui avaient un peu de moyens les mettaient dans les écoles, généralement privées, où on a gardé partiellement l’enseignement en français, pendant que les « pontes » envoyaient purement et simplement leurs enfants dans les écoles françaises, ou en France et de plus en plus dans les pays socialistes devenus amis (Russie, Cuba, Roumanie, Algérie…), grâce à des bourses mises aux enchères ; ce qui a fini d’écarter les enfants du petit peuple, même s’ils étaient plus compétents ; c’est ainsi qu’on organise un génocide intellectuel et qu’on en arrive à croire aujourd’hui que Madagascar manque de femmes et d’hommes de valeur. Ceux qui ont essayé de réussir en dehors du réseau ont été écartés, comme ennemis potentiels du pouvoir (selon le jugement d’une DGID = police politique), s’ils n’avaient pas « la carte du parti », parti en dehors duquel il n’y avait aucun avenir ni aucun salut. Ce régime-là disait penser à Madagascar et aux Malgaches, à leur avenir et à leur développement « et que les Malgaches ne seront plus jamais à genoux », pendant qu’il leur tenait la tête dans l’eau, en incriminant la conjoncture internationale !!




On peut dire que la deuxième République a réussi au niveau de la sécurité, en assurant la sécurité de ceux qui étaient en place, sans jamais laisser la chance aux autres d’accéder à quoi que ce soit. A eux la sécurité de l’emploi, la sécurité de perpétrer toutes les exactions qu’ils voulaient (exploration des richesses du sous-sol, trafic de « zébus » et trafic en tout genre, connu sous le nom de « risoriso », pratiques occultes…). Ils avaient avec eux l’armée, la police politique (DGID) toujours prête à mener des enquêtes « musclées », à la limite des tortures, à la moindre incartade. Il ne faut pas oublier de signaler que si les dirigeants possédaient de vastes concessions agricoles, sous la première République, ceux de la deuxième étaient à la tête de grandes entreprises « nationales », dont ils n’omettaient pas de s’enorgueillir ; mais ces entreprises appartenaient-elles à la Nation ou aux dirigeants ?


La troisième République a réussi à jeter les bases de l’esprit d’entreprise et d’investissement, apparemment, sous l’impulsion d’un Chef d’Etat entrepreneur et gestionnaire. Dommage qu’il ait vite succombé à la tentation de la mégalomanie et du monopole ; ce qui allait précipiter sa chute. « L’argent amène au pouvoir et le pouvoir amène l’argent ! » (Bertrand de Jouvenel, in « Le pouvoir »). Mais un tel homme, supposé intègre et plein de sens moral, n’avait pas besoin de cela. Vouloir mettre la main sur tout ce qui marche ne correspond plus à l’esprit d’entreprise, mais à l’égocentrisme ; et c’est tout à fait contraire à la concurrence, motrice de tout esprit d’initiative et d’innovation. Au lieu de donner l’exemple au peuple, le Président a fini par décourager toute initiative individuelle ; au lieu de laisser prospérer les entreprises existantes, il a voulu mettre la main sur elles et sur tout, au point d’avoir seul le monopole. Cette maladie s’appelle la mégalomanie, qui entraîne vers la folie des grandeurs ; c’est peut-être la raison pour laquelle le jeune Docteur Andry RAJOELINA (TGV) lui administre une cure d’amaigrissement et des « saignées », pour qu’il dégage tout ce qu’il a ingurgité. Mais le traitement doit avoir des limites au risque de tuer le patient ; il faut agir dans la modération et ne pas succomber dans l’exagération de ses prédécesseurs : « Ne pas renvoyer la poule aux œufs d’or » ; « ni jeter l’enfant avec l’eau du bain » ; « faire attention au retour de manivelle » (« Aza mandrora miatsilany », « ne pas cracher au-dessus de soi, alors qu’on est allongé »).


La quatrième République qui s’annonce, signifie-t-elle nécessairement un retour impératif aux quatre piliers de la philosophie malgache ? Nous disions que chaque Malgache porte en lui cette philosophie ; mais c’est le non-respect de la réalisation des différentes étapes de besoins, que chaque République s’est fixées, qui a détourné le peuple de cet esprit : comment s’entraider si on prône le « chacun pour soi » ? Comment faire du don mutuel si certains « récoltent là où ils n’ont pas semé » ? Comment se respecter mutuellement si « on se suspecte entre voisins » et si on est « divisé idéologiquement » ? Comment vivre en amitié si on a perdu « l’unité nationale et le sens de l’intérêt commun » ? L’exemple doit venir d’en haut, dit-on, et même de très haut, c’est-à-dire de celui qui aspire à la Magistrature Suprême : il doit penser au peuple, au pays, avant tout, dans ce qu’il fait, dans son idéologie, dans les priorités qu’il se donne. Il doit être l’instigateur et le garant de



l’unité nationale. Son premier souci doit être le bien-être de toute la population, en mettant en œuvre tous les moyens possibles et imaginables pour y parvenir. C’est à ces seules conditions que le peuple arrivera à mieux vivre ensemble, dans l’amitié « FIHAVANANA » (grande famille malgache). Mais le « fihavanana » lui-même suppose le respect mutuel : respecter chacun dans sa différence, ses mœurs (fomba), ses usages, ses rituels et ses « tabous » (fady), dont chaque région a ses spécificités (« Ny ahiahy tsy hiavanana » , la suspicion est le premier ennemi de l’amitié).


On dit toujours que « le Chef » n’est pas foncièrement mauvais, mais souvent il est mal entouré. Il doit donc veiller à se faire entourer de gens compétents, dont il sera responsable et qui doivent lui rendre compte régulièrement. Des gens qui ont le sens de la bonne gouvernance sans compromission, de la transparence, de la responsabilité sociale et de l’éthique. Des gens ayant le souci des bonnes pratiques (best practices).



Les besoins quinquénaires 


Le bien-être de chacun et de tous, voire le bonheur. Ce cinquième niveau de besoins n’est pas une utopie ; il figure dans les deux Hymnes Nationaux malgaches composés et proposés au moment de l’Indépendance. C’est dire que les Malgaches se le rappellent chaque fois qu’ils chantent l’Hymne National. A propos de ce dernier, deux versions ont été proposées à l’origine ; l’une a été écartée pour sa forte connotation «religieuse » (qu’on retrouve dans le recueil des cantiques protestants et dorénavant « oecuméniques ») ; mais les deux versions, ont un point commun : le bonheur de Madagascar et des Malgaches (« Dia ho sambatra tokoa ilay Madagasikaranay ! », ou « E sambatra tokoa izahay Malagasy »).


Au moment de l’indépendance, les Malgaches aspiraient au bonheur sur « une Ile paisible et heureuse » ; c’est la prière qu’ils adressent au « Zanahary » (Celui qui a créé toutes choses) dans l’Hymne National retenu. Mais au jour d’aujourd’hui les Malgaches sont loin de ce bonheur, de ce bien-être : manque de nourriture, insécurité dans leurs maisons et leur voisinage, manque de travail ; ils ne savent jamais de quoi demain sera fait. Ils ne peuvent plus compter sur leurs voisins ; ils n’ont pas suffisamment de moyens pour assurer l’instruction de leurs enfants. C’est dire que l’avenir des Malgaches est sombre ; même les différents Organismes Internationaux semblent les ignorer en se perdant dans des atermoiements et des négociations sans fin. Ils se permettent même de prendre des sanctions dont le peuple est la première victime, sans que ce dernier en sache les tenants et les aboutissants. Dans ces conditions, à quel bonheur, à quel bien-être, peut aspirer  chaque Malgache ?










C’est là l’objectif ultime et le défi suprême auquel tout prétendant à la Présidence de Madagascar doit faire face ; celui qui ose peut s’avancer ; la tâche sera rude, et le temps toujours trop court. Peut s’avancer « celui qui n’a rien à perdre et qui n’a peur de rien ; à condition que Madagascar y gagne tout » ; il faut beaucoup de renoncement, de désintéressement et des sacrifices ; « mais qui ne risque rien ne gagne rien », pour son pays s’entend (« Izay mahasahy maty mifono lamba mena » ; au risque de sa vie !!!).




Mes amis, je m’engage ! si c’est le prix à payer pour le bien-être et le bonheur de Madagascar et des Malgaches, pour que désormais ils puissent donner un sens à ce qu’ils chantent et à tout ce à quoi ils aspirent depuis 50 ans : « Que Madagascar soit une Ile paisible et heureuse et que les Malgaches vivent à tout jamais dans le bien-être et le bonheur sur la Terre de leurs ancêtres qu’ils laisseront en héritage, en toute prospérité, à toutes les générations à venir » ; qu’ils puissent toujours clamer en toute amitié : « VELONA IRAY TRANO, MATY IRAY FASANA » (Nous vivrons toujours unis dans une grande maison, et nous reposerons ensemble dans le même caveau).





M. Jacques Denis RABEMAHARO


Professeur d’Economie et Gestion

Docteur en Droit (Spécialité Etudes Internationales et Européennes)

DESS-Administration des Entreprises

Tri-admissible à l’Agrégation d’Economie et de Gestion

Diplômé de Commerce International


ADRESSE ET COORDONNEES


Appt 4 Résidence MICHEL ANGE

« SOLIDARITE CLEMENT MADAGASCAR »

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Portable : 06 72 27 65 68

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Mail : jacques.rabe@laposte.net




10/09/2010
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